Alstom va supprimer 1.500 emplois

L'entreprise Alstom, acteur majeur dans le secteur ferroviaire, traverse une période financière difficile, marquée par une consommation excessive de trésorerie et une chute considérable de l'action en bourse. Le constructeur a vu son flux de trésorerie s'effondrer à -1,1 milliard d'euros durant son premier semestre fiscal, entraînant une dépréciation de plus de 37% de sa valeur boursière. Ces difficultés ont été exacerbées par des retards dans le programme Aventra et des versements d'acomptes inférieurs aux prévisions.

Face à ces enjeux, Alstom a annoncé un plan de redressement centré sur la réduction de sa dette de 2 milliards d'euros d'ici mars 2025. Ce plan implique une réduction significative des coûts, notamment à travers la suppression de 1.500 emplois, soit 10% des fonctions commerciales et administratives. Outre les réductions de personnel, Alstom envisage des cessions d'actifs d'une valeur comprise entre 500 millions et 1 milliard d'euros, ainsi qu'une éventuelle augmentation de capital, en fonction des conditions du marché.

Ce programme de restructuration inclut également une amélioration de la performance opérationnelle, avec pour objectif de réduire les délais de livraison et de se concentrer sur des commandes plus rentables. La restructuration touche aussi la gouvernance de l'entreprise : à partir de juillet 2024, les fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général seront dissociées, marquant un changement significatif dans la structure de direction. Philippe Petitcolin, ancien directeur général de Safran, est pressenti pour prendre la présidence du conseil d'administration.

Malgré ces défis, Alstom a enregistré une légère hausse de son chiffre d'affaires, atteignant 8,4 milliards d'euros, et un résultat net part du groupe positif, bien que minime, à 1 million d'euros. Ces résultats, bien que modestes, marquent une amélioration par rapport à la perte nette de 21 millions d'euros enregistrée un an plus tôt. L'entreprise reste optimiste quant à l'amélioration de son flux de trésorerie libre au second semestre, visant à le ramener entre -500 et -750 millions d'euros sur l'ensemble de l'exercice.