Le concept Autolib', calqué sur celui du Velib', va s'exporter. Plusieurs métropoles sont intéressées, comme Bordeaux, Lyon ou Indianapolis, mais le projet le plus abouti jusqu'à maintenant est Londres. La capitale britannique, attirée par le concept parisien, va faire appel à l'expertise de Vincent Bolloré et de son entreprise Blue Solutions, afin de permettre aux Londoniens de pouvoir eux aussi profiter du système de partage des voitures électriques - et ce, très rapidement : on parle du mois de mars 2015, soit dans un an.
Mais qui dit voitures électriques, dit bornes de recharge. Blue Solutions devra installer 1 500 bornes dans un premier temps, un chiffre qui passera à 3 000, puis 6 000 trois ans plus tard, pour un maillage efficace du territoire de la capitale britannique. Pour commencer, une centaine de véhicules seront mis en circulation. Tout cela représente un investissement initial conséquent pour cette filiale du groupe Bolloré, environ 100 millions de livres (120 millions d'euros). Mais cela en vaut clairement la chandelle.
Si le marché anglais devrait coûter au milliardaire breton 60 millions de livres par an, d'ici trois ans la courbe s'inversera avec à peu près autant de chiffre d'affaires. Le marché ne s'y trompe pas : il s'agit d'un pari sur l'avenir payant. Blue Solution a été introduit en Bourse en octobre dernier et son action caracole en tête des plus appréciées; d'ici 2022, les revenus estimés seront de 1,5 milliard d'euros, avec un résultat opérationnel de 400 millions.
Le pari parisien semble donc commencer à payer : tant mieux pour Bolloré, tant mieux aussi pour l'environnement.
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