Ça bloque avec les pays de l'Est
En juillet dernier, les 27 États membres de l'Union européenne ont trouvé un terrain d'entente pour un plan de relance d'une ampleur inégalée dans l'histoire du vieux continent : 750 milliards d'euros pour relancer des économies mises à mal par les mesures de soutien en pleine crise sanitaire. Mais la distribution de cet argent, qui soulagera de nombreux pays qui ne cessent de creuser leurs déficits, achoppe au Parlement européen. Les députés s'interrogent sur le versement des sommes aux pays qui ne respectent pas l'État de droit (dans leur ligne de mire, plusieurs pays de l'Est dont la Hongrie et la Pologne).
La Commission européenne veut commencer la distribution des enveloppes au début de l'année prochaine : un objectif qui « doit absolument être tenu », a martelé Christine Lagarde dans une interview au Monde. Pour la présidente de la Banque centrale européenne, il est impératif que ce plan de relance soit un « succès » : « S'il n'est pas ciblé, s'il se perd dans des dédales administratifs et n'irrigue pas l'économie réelle pour orienter nos pays vers le numérique et le vert, nous aurons raté une occasion historique de changer la donne », rappelle-t-elle.
La Commission européenne veut commencer la distribution des enveloppes au début de l'année prochaine : un objectif qui « doit absolument être tenu », a martelé Christine Lagarde dans une interview au Monde. Pour la présidente de la Banque centrale européenne, il est impératif que ce plan de relance soit un « succès » : « S'il n'est pas ciblé, s'il se perd dans des dédales administratifs et n'irrigue pas l'économie réelle pour orienter nos pays vers le numérique et le vert, nous aurons raté une occasion historique de changer la donne », rappelle-t-elle.
Aller vite
Pour Christine Lagarde, la balle est dans le camp des États, « qui doivent présenter leurs plans de relance - certains sont déjà prêts - et de la Commission, qui devra les passer au crible rapidement. Les responsables politiques devront aussi aller vite, notamment les parlements nationaux pour adopter les dispositifs ». Aller vite dans le contexte de la crise sanitaire est effectivement une nécessité, bien qu'il faille accepter les mécanismes démocratiques européens.
Le plan de relance a « levé d'importants tabous dans certains pays », relève encore la présidente de la BCE. L'Allemagne et les Pays-Bas en particulier ont effectivement accepté ce qui s'apparente à un début de mutualisation des risques et des dettes, une victoire pour la France et les pays du Sud de l'Europe. Emmanuel Macron a appelé à un compromis au Parlement européen pour trouver une issue au blocage.
Le plan de relance a « levé d'importants tabous dans certains pays », relève encore la présidente de la BCE. L'Allemagne et les Pays-Bas en particulier ont effectivement accepté ce qui s'apparente à un début de mutualisation des risques et des dettes, une victoire pour la France et les pays du Sud de l'Europe. Emmanuel Macron a appelé à un compromis au Parlement européen pour trouver une issue au blocage.