Argent bloqué
En juillet dernier, les États membres de l'Union européenne ont mis sur pied un plan de relance doté de 750 milliards d'euros, ce qui représente 5,6% du PIB européen. La grande nouveauté ici, c'est que le financement de ce plan passe par une émission de dette commune, chose que l'Allemagne avait toujours refusée jusqu'à présent. Malheureusement, personne n'a encore vu la couleur d'un euro : le plan de relance doit en effet être validé par tous les pays de l'UE. 19 Parlements nationaux l'ont voté, il manque encore 8 feux verts.
Une lenteur désespérante pour Paris et pour Berlin, qui ont appelé l'UE à débloquer le plus rapidement possible ce budget qui permettra à l'économie du bloc du rebondir. Surtout vis à vis des États-Unis qui ont commencé à injecter 1.900 milliards de dollars, ou encore de la Chine. Aucun des rivaux de l'Union n'a attendu pour mettre en œuvre les mesures de soutien. Par ailleurs, il existe un débat sur la pertinence d'un second plan de relance…
Une lenteur désespérante pour Paris et pour Berlin, qui ont appelé l'UE à débloquer le plus rapidement possible ce budget qui permettra à l'économie du bloc du rebondir. Surtout vis à vis des États-Unis qui ont commencé à injecter 1.900 milliards de dollars, ou encore de la Chine. Aucun des rivaux de l'Union n'a attendu pour mettre en œuvre les mesures de soutien. Par ailleurs, il existe un débat sur la pertinence d'un second plan de relance…
Trop tôt pour une rallonge
Néanmoins, Margrethe Vestager, la commissaire européenne en charge de la concurrence, plaide la patience. Dans un entretien avec Les Echos, elle explique qu'il est encore beaucoup trop tôt pour envisager une rallonge au plan de relance : « Je trouve ça un peu bizarre de parler d'un nouveau plan dont nous ne sommes pas certains d'avoir besoin, alors que nous avons déjà tellement de choses à faire », estime-t-elle. La commissaire rappelle au passage que l'UE « n'a pas dépensé un seul euro des 750 milliards d'euros prévus dans le premier plan ».
Margrethe Vestager estime que le but n'est pas de dépenser le maximum d'argent, mais « d'en obtenir les meilleurs résultats possibles ». Un discours qui ne va pas calmer les impatiences : dès le 25 mars, Emmanuel Macron avait déclaré souhaiter une relance plus ambitieuse pour l'Union européenne.
Margrethe Vestager estime que le but n'est pas de dépenser le maximum d'argent, mais « d'en obtenir les meilleurs résultats possibles ». Un discours qui ne va pas calmer les impatiences : dès le 25 mars, Emmanuel Macron avait déclaré souhaiter une relance plus ambitieuse pour l'Union européenne.