
Visite sous haute tension pour Manuel Valls. Le Premier ministre débute lundi 22 septembre une visite de deux jours à Berlin, où il devrait rencontrer la chancelière allemande. Il doit essayer de convaincre Angela Merkel de la nécessité d’adapter le rythme de réduction des déficits. Une mission difficile, à l’heure où l’Allemagne demande à toute l’Europe de faire des efforts pour tenir les objectifs.
Le voyage est préparé depuis des jours. Samedi, Manuel Valls indiquait qu’il se rendait à Berlin pour « changer les choses en Europe ». Ajoutant qu’il « faut une réorientation parce que la zone euro décroche en terme de croissance et d’inflation ». En clair, il s’agit d’amadouer l’Allemagne pour qu’elle accepte d’adapter le rythme de réduction des déficits.
Un réorientation dont ne veut pas entendre parler Angela Merkel, dont le pays arrive très rapidement vers l’équilibre budgétaire. Les problèmes financiers de la France ne sont pour elle que le résultat d’une politique trop tiède, et de comptes publics qui ne cessent d’exploser. En vue évidemment, le fragile équilibre du moteur franco-allemand, toujours considéré comme nécessaire pour tirer l’Allemagne vers le haut.
Il n’empêche que le message risque d’être difficile à faire passer. Angela Merkel ne cesse d’appeler l’Europe à plus de discipline. « Le respect de nos engagements en Europe, en particulier dans la zone euro, est devenu la marque de fabrique de la zone euro » a-t-elle notamment précisé.