Un passif de 14 millions d'euros
Les quelque 2.160 salariés français du groupe Go Sport ne se faisaient guère de doute sur l'issue de la procédure : le tribunal de commerce de Grenoble a bel et bien placé l'enseigne en redressement judiciaire. Le parquet, dont le jugement a été « solidement motivé » rapporte le communiqué, a précisé que c'était le groupe qui était en redressement judiciaire, mais pas la société Go Sport France : celle-ci « n’est pas déclarée en cessation des paiements, mais sa situation sera impactée par celle de sa société mère ».
Le tribunal de commerce a basé son avis sur le rapport du cabinet Eight Advisory & Associés remontant au 5 janvier : ce dernier a établi que l'enseigne accusait un passif de 14 millions d'euros. Hermione People & Brands (HPB), filiale distribution de la Financière immobilière bordelaise, avait acheté Go Sport fin 2021 au prix d'1 euro symbolique auprès de la société Rallye (maison-mère de l'enseigne Casino).
Le tribunal de commerce a basé son avis sur le rapport du cabinet Eight Advisory & Associés remontant au 5 janvier : ce dernier a établi que l'enseigne accusait un passif de 14 millions d'euros. Hermione People & Brands (HPB), filiale distribution de la Financière immobilière bordelaise, avait acheté Go Sport fin 2021 au prix d'1 euro symbolique auprès de la société Rallye (maison-mère de l'enseigne Casino).
Faits délictueux au détriment de Go Sport
HPB a assuré que Go Sport n'était pas en cessation de paiement, mais le tribunal en a donc décidé autrement. Ce n'est malheureusement pas la première entreprise de HPB à tomber de la sorte : Camaïeu aussi, il y a quelques semaines, a tout simplement fermé ses portes. Et ce n'est pas tout car le parquet de Grenoble a ouvert en novembre dernier une enquête préliminaire pour abus de bien social concernant Go Sport : « les commissaires aux comptes ont transmis plusieurs révélations de faits délictueux ».
Cette enquête s'intéresse tout particulièrement à deux versements réalisés par Go Sport, selon Libération. Le premier de 18 millions d'euros pour le compte des salaires de Camaïeu, le second de 36 millions d'euros pour financer l'achat par HPB des 21 magasins Gap. Ils ont été intégrés à Go Sport alors que l'enseigne était déjà en difficulté.
Cette enquête s'intéresse tout particulièrement à deux versements réalisés par Go Sport, selon Libération. Le premier de 18 millions d'euros pour le compte des salaires de Camaïeu, le second de 36 millions d'euros pour financer l'achat par HPB des 21 magasins Gap. Ils ont été intégrés à Go Sport alors que l'enseigne était déjà en difficulté.