
Souverain ne signifie pas pour autant rejeter tous les symboles de la Grande-Bretagne : une Écosse indépendante conserverait la livre sterling comme monnaie et la Reine comme monarque. De fait, le pays resterait dans le Commonwealth et son économie serait arrimée à la « zone sterling » du Royaume Uni. Dans le même ordre d’idée, la Banque d’Angleterre continuerait de présider à la destinée monétaire de l’Écosse.
La Défense passerait logiquement sous le contrôle de l’État souverain, qui projette de rentrer dans l’OTAN. L’Écosse a également l’intention d’adhérer à l’Union Européenne, tout en conservant sa monnaie.
En revanche, le service de la Poste, le Royal Mail, serait nationalisé. Les revenus tirés des importantes réserves pétrolières, en mer du Nord, seront à 90% propriété du nouveau pays, qui s’attend néanmoins à de rudes négociations sur le sujet avec Londres.
Actuellement, seul un tiers des Écossais est favorable à l’indépendance du pays. Ce livre blanc doit donner du muscle aux partisans du oui.