Les paradis fiscaux attirent les capitaux des banques
L'étude fait grand bruit, alors que les États font la chasse aux grandes entreprises adeptes de l'optimisation fiscale : les grandes banques européennes continuent de déposer une bonne partie de leurs bénéfices dans les paradis fiscaux. L'Observatoire européen de la fiscalité, financé par la Commission européenne, a remis un rapport qui montre que 14% des bénéfices des principaux établissements financiers européens — ce qui représente 20 milliards d'euros — sont enregistrés chaque année dans ces pays à la fiscalité très douce.
Un pourcentage qui est demeuré stable, malgré les scandales LuxLeaks et Panama Papers. Le recours aux paradis fiscaux est toujours d'actualité pour les banques, affirme l'Observatoire qui a calculé que les bénéfices comptabilisés dans les 17 paradis fiscaux identifiés sont « anormalement élevés » : 238.000 euros par employé, alors que pour les autres pays la moyenne est de 65.000 euros par employé.
Un pourcentage qui est demeuré stable, malgré les scandales LuxLeaks et Panama Papers. Le recours aux paradis fiscaux est toujours d'actualité pour les banques, affirme l'Observatoire qui a calculé que les bénéfices comptabilisés dans les 17 paradis fiscaux identifiés sont « anormalement élevés » : 238.000 euros par employé, alors que pour les autres pays la moyenne est de 65.000 euros par employé.
Les banques se défendent
HSBC est loin devant toutes les autres pour le dépôt de ses bénéfices dans les paradis fiscaux avec 62% enregistrés entre 2018 et 2020. La banque italienne Monte dei Paschi est deuxième avec quasiment 50% de ses bénéfices, tandis que Standard Chartered est troisième avec presque 30%. Viennent ensuite les groupes allemands Deutsche Bank et NordLB. La première banque française est la Société Générale avec 13,8%. Le Crédit Agricole et BNP Paribas sont exposés à hauteur de 11,5% et 6,9%.
Du côté de HSBC, on se défend en mettant en avant le fait que 30.000 employés sont basés à Hong Kong : « une proportion significative des bénéfices du groupe continue de se réaliser ici ». Standard Chartered explique avoir une « activité mondiale » et opère dans des juridictions « à forte et faible imposition ». Les banques françaises n'ont pas voulu communiquer.
Du côté de HSBC, on se défend en mettant en avant le fait que 30.000 employés sont basés à Hong Kong : « une proportion significative des bénéfices du groupe continue de se réaliser ici ». Standard Chartered explique avoir une « activité mondiale » et opère dans des juridictions « à forte et faible imposition ». Les banques françaises n'ont pas voulu communiquer.