Journal de l'économie

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Ventes en berne pour l'alliance Renault Nissan Mitsubishi





Le 30 Janvier 2020, par Aurélien Delacroix

L'alliance Renault Nissan Mitsubishi a subi une année 2019 très difficile, aussi bien du point de vue du management que des ventes. Les trois constructeurs ont écoulé 5,6% de véhicules en moins l'an dernier.


Baisse des ventes de 5,6%

En 2019, le groupe formé par les trois constructeurs automobiles conserve sa place dans le club très fermé des 10 millions de véhicules annuels, mais tout juste avec 10,16 millions d'unités vendues, un chiffre en recul de 5,6% d'une année sur l'autre. C'est Nissan qui apporte le plus gros volume, avec 5,18 millions de voitures écoulées, en forte baisse de 8,4%. Vient ensuite Renault, avec 3,75 millions de voitures vendues. Le constructeur français est parvenu à limiter la casse avec une baisse de 3,4% alors que le groupe PSA a subi une chute de 10% de ses ventes. Enfin, Mitsubishi ferme la marche avec 1,23 million d'unités. Le dernier venu dans l'alliance est aussi celui qui peut s'enorgueillir d'une croissance des ventes de 0,5%.

Cette baisse des ventes mondiales de l'alliance s'explique par le recul global enregistré par l'ensemble des constructeurs automobiles l'an dernier. Une baisse due à plusieurs facteurs, à commencer par les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, le brouillard du Brexit, et une demande générale en recul. Sans oublier les profonds changements en cours dans l'industrie, portés par l'électrification et des fonctions connectées extrêmement coûteuses à intégrer.

L'ombre de Carlos Ghosn

Mais l'alliance Renault Nissan Mitsubishi a aussi souffert de tensions en interne suite à l'arrestation, fin 2018 au Japon, de Carlos Ghosn pour malversations financières. L'ex patron des constructeurs automobiles était aussi le ciment qui faisait tenir l'alliance entre ses différents membres. Depuis, la structure n'a cessé de craquer de partout, poussant chacun à revoir sa direction.

Du côté de Renault, c'est Luca de Meo, l'ex patron de Seat, qui aura la lourde tâche de redresser la situation à partir du 1er juillet. Le nombre de dossiers urgents à traiter est important et il ne manquera pas de travail. Chez Nissan aussi, le ménage a été fait et le constructeur japonais prévoit un nouveau plan de restructuration pour réduire des capacités de production sous-employées.




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