Naissance de New Fret et New Maintenance
Fret SNCF a présenté aux organisations syndicales son « plan de discontinuité », destiné à éviter une sanction sévère de la Commission européenne. En jeu : une dette de 5,3 milliards d'euros considérée par Bruxelles comme une aide d'État illégale. Si elle devait rembourser cette somme, l'entreprise se retrouverait immédiatement en faillite. Cette restructuration forcée contraindra Fret SNCF à se transformer en une société plus petite et à céder 20% de son activité à ses concurrents.
« Ce qui nous arrive n'est pas de notre fait, ce n'est pas une décision d'entreprise », a déclaré Jérôme Leborgne, directeur général de Fret SNCF, face à une centaine de manifestants rassemblés devant le siège de l'entreprise à Saint-Ouen, près de Paris. Selon le plan soumis à Bruxelles par l'État français, une nouvelle société, provisoirement nommée New Fret, verra le jour le 1er janvier 2025. Celle-ci reprendra des activités représentant 80% du chiffre d'affaires et 70% du trafic de Fret SNCF, et emploiera 90% des près de 5.000 cheminots de l'entreprise. Une autre société, New Maintenance, se chargera de la maintenance.
« Ce qui nous arrive n'est pas de notre fait, ce n'est pas une décision d'entreprise », a déclaré Jérôme Leborgne, directeur général de Fret SNCF, face à une centaine de manifestants rassemblés devant le siège de l'entreprise à Saint-Ouen, près de Paris. Selon le plan soumis à Bruxelles par l'État français, une nouvelle société, provisoirement nommée New Fret, verra le jour le 1er janvier 2025. Celle-ci reprendra des activités représentant 80% du chiffre d'affaires et 70% du trafic de Fret SNCF, et emploiera 90% des près de 5.000 cheminots de l'entreprise. Une autre société, New Maintenance, se chargera de la maintenance.
Les syndicats de Fret SNCF en colère
Malgré la présentation de ce plan, la colère des syndicats reste palpable. Pour Fabien Villedieu de SUD-Rail, « on nationalise les pertes et on privatise les profits ». Les syndicats appellent à un engagement plus fort du gouvernement en faveur du secteur ferroviaire. Selon eux, si l'on souhaite réduire le nombre de camions sur les routes et transférer le trafic sur le rail, il est nécessaire d'aider davantage les entreprises ferroviaires.
Le plan prévoit également l'entrée d'un actionnaire minoritaire, idéalement public, au capital de ces deux nouvelles entités, qui seront rattachées au pôle fret du groupe SNCF. Selon la direction, tous les agents devraient être réaffectés dans les nouvelles entités ou repris dans le groupe.
Le plan prévoit également l'entrée d'un actionnaire minoritaire, idéalement public, au capital de ces deux nouvelles entités, qui seront rattachées au pôle fret du groupe SNCF. Selon la direction, tous les agents devraient être réaffectés dans les nouvelles entités ou repris dans le groupe.