Une démission officielle le 19 août
Face aux bruits courant à propos de son retour à Dijon, Manuel Valls avait prévenu qu'il n'y aurait aucune exception à la règle. "Il y a un immense quiproquo: je n'ai jamais envisagé de cumuler les charges de maire de Dijon et de ministre (...) Je sais très bien qu'on ne peut pas faire les deux et je ne l'ai jamais envisagé" a-t-il précisé au quotidien. "On m'a fait un procès d'intention insupportable", se désolé François Rebsamen.
Et le chômage ?
Le ministre assure que "l'année 2015 s'annonce meilleure" car l'économie française "recrée des emplois. On peut donc s'attendre à ce qu'à la fin de l'année le chômage recule enfin" . L'ancien sénateur part le coeur gros, se félicitant d'avoir ''contribué, au nom du gouvernement, à mettre en place un certain nombre de dispositifs facilitant la vie des entreprises sans pour autant diminuer les droits des salariés".
Des propos qui ne sont pas sans faire écho aux polémiques qui ont ponctué ses seize mois au gouvernement, notamment à cause de prises de positions controversées au sujet des 35 heures ou du contrôle des chômeurs. "Je regrette que mes propos aient été mal compris", déclare-il à ce sujet. Accusé par Nicolas Sarkozy de "manipuler" les chiffres du chômage, François Rebsamen se défend : "Se livrer à une telle polémique politicienne pour tenter de gagner quelques vois à l'extrême droite n'est pas digne d'un ancien président de la République. Nicolas Sarkozy le sait très bien".
A ce jour, le nom du successeur au poste de ministre du Travail doit être décidé par François Hollande. Pour occuper le poste, les noms d'Alain Vidalies, l'actuel secrétaire d'Etat chargé des transports, de Laurent Grandguillaume, député PS de Côte d'Or ou de Jean-Marc Germain, proche de Martine Aubry, circulent. "Le délais de décision sera court", a déjà promis l'exécutif. Plus court que le temps nécessaire pour inverser la courbe du chômage, à n'en pas douter.