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L'Alliance Renault-Nissan n'est plus que l'ombre d'elle-même





Le 8 Novembre 2023, par La rédaction

L'alliance historique entre Renault, Nissan et Mitsubishi entame un virage stratégique majeur depuis le 6 novembre : indépendance opérationnelle renforcée et fin d'une intégration poussée. Cette évolution structurelle, qui s'éloigne de l'ancien modèle fusionnel, suscite des réactions contrastées au sein de l'industrie et des syndicats.


Vers une autonomie renforcée au sein de l'Alliance Renault-Nissan

L'Alliance Renault-Nissan, à laquelle s'est joint Mitsubishi en 2016, s'apprête à connaître une transformation significative dans sa structure et sa gouvernance. Une communication interne révélée par l'AFP indique une cessation des échanges habituels d'informations entre Renault et Nissan à partir du 6 novembre, exception faite de situations très spécifiques. Cette démarche intervient dans le contexte d'une réorganisation annoncée plus tôt cette année, prônant un partenariat moins intégré et davantage basé sur l'équité entre les membres.

Un nouvel accord de longue durée a été conclu, définissant une participation croisée limitée à 15 % entre les entreprises, ce qui modifie substantiellement les rapports de force antérieurs où Renault détenait une part majoritaire dans Nissan. Cette révision s'accompagne également de la dissolution de leur centrale d'achat commune, signifiant un bouleversement notable par rapport aux pratiques passées où celle-ci jouait un rôle central.

« Divorce acté »

Cet ajustement de cap peut être diversement interprété. Une source proche du dossier relativise l'impact de cette décision, affirmant que la concurrence a toujours été présente sur le marché, malgré une coopération accrue. Elle insiste sur le fait que cette nouvelle étape représente un chapitre différent pour l'Alliance, qui doit cependant être distingué d'un « divorce », un terme repris par les syndicats pour exprimer leurs préoccupations.

Fabien Gloaguen, délégué syndical FO de Renault à Sandouville, partage une vision plus alarmiste, décrivant la situation comme un « divorce acté », synonyme d'une rupture concrète. Les inquiétudes portent notamment sur le devenir des 1.400 employés de la centrale d'achat et sur l'avenir des sites de production français de Renault qui assemblent des modèles pour Nissan. L'incertitude prévaut quant à la clarté de la stratégie et les implications pour l'emploi au sein des deux groupes.




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