La France devrait accuser un déficit de 3,8% du PIB cette année, puis enfin de 3% en 2015. Un rythme soutenu qui va nécessiter de nouvelles économies : ce sont en fait 4 milliards supplémentaires qui vont se rajouter aux 18 milliards déjà prévus pour 2014, et qui toucheront les dépenses publiques. Un collectif budgétaire détaillera ces mesures d'économies supplémentaires. On sait déjà que le point d'indice des fonctionnaires sera gelé, et que les dépenses de santé devront se limiter à une hausse de 2% pour les trois années à venir (cela représente 3 milliards d'économies).
La croissance est elle prévue de 1% en 2014, puis de 1,7% l'année prochaine, pour s'établir à 2,25% en 2016 et 2017. Un scénario relativement optimiste mais pas complètement irréaliste, si toutes les pièces du puzzle se mettent correctement en place. De plus, le pacte de responsabilité et ses 170 000 nouveaux emplois, auxquels se rajouteront les emplois créés par le CICE d'ici 2017 (soit 300 000 en tout), représentera une hausse de l'activité de 0,6 point.
Avec une croissance en hausse, viendra une augmentation de la consommation. Si celle-ci restera plutôt limitée pour cette année à +0,8%, elle devrait se montrer plus alerte en 2016, avec une prévision de 2,2%. Quant à l'inflation, elle pourrait elle aussi redémarrer sur les deux années à venir, même si elle sera amortie par la force de l'euro qui atténue le coût des importations. Le gouvernement table de plus sur des prix de matières premières modérés.