Virage européen vers les méga-camions
Cette décision, qui vise en premier lieu à promouvoir les poids-lourds électriques ou à hydrogène en augmentant le poids maximal autorisé à 44 tonnes, bénéficierait également aux véhicules diesel jusqu'en 2034. Les défenseurs de la mesure arguent qu'elle contribuera à une réduction des émissions de CO2 d'environ 1,2% dans le secteur du transport de marchandises sur la période 2025-2050, tout en générant des économies substantielles pour les transporteurs grâce à l'harmonisation des normes et à l'augmentation du volume transporté par trajet.
Isabel Garcia Munoz, rapporteure du texte, met en avant les incitations pour les entreprises à se convertir aux technologies zéro émission et à rendre le transport routier plus durable et sûr. En effet, la possibilité de transporter la même charge avec moins de véhicules est présentée comme une solution pour réduire significativement les émissions de carbone.
Isabel Garcia Munoz, rapporteure du texte, met en avant les incitations pour les entreprises à se convertir aux technologies zéro émission et à rendre le transport routier plus durable et sûr. En effet, la possibilité de transporter la même charge avec moins de véhicules est présentée comme une solution pour réduire significativement les émissions de carbone.
Entre avancée écologique et menace pour le rail
Toutefois, cette initiative suscite des inquiétudes, notamment en raison de l'avantage concurrentiel qu'elle accorderait aux camions diesel, potentiellement au détriment des alternatives propres. Bernardo Galantini, de l'ONG Transport&Environment, et Karima Delli, eurodéputée française d'Europe Ecologie, expriment des préoccupations quant à l'impact environnemental négatif et l'encouragement indirect au recours accru aux véhicules polluants.
La France, par la voix de son ministre des Transports Patrice Vergriete, a réitéré son opposition à cette libéralisation des méga-camions, soulignant la priorité donnée au transfert modal vers le ferroviaire. Cette position est partagée par le secteur du fret ferroviaire, qui craint une augmentation des flux de méga-camions transfrontaliers, susceptible d'engorger davantage les routes et de compromettre l'objectif européen de doubler la part du ferroviaire dans le transport de marchandises d'ici 2030.
Selon une étude du cabinet allemand D-Fine, la législation pourrait détourner jusqu'à 21% du fret ferroviaire vers la route, entraînant une augmentation significative des émissions de CO2. Le débat se poursuivra jusqu'à la prise de position définitive du Conseil européen en juin, suivie de négociations par la prochaine assemblée parlementaire post-élections de 2024.
La France, par la voix de son ministre des Transports Patrice Vergriete, a réitéré son opposition à cette libéralisation des méga-camions, soulignant la priorité donnée au transfert modal vers le ferroviaire. Cette position est partagée par le secteur du fret ferroviaire, qui craint une augmentation des flux de méga-camions transfrontaliers, susceptible d'engorger davantage les routes et de compromettre l'objectif européen de doubler la part du ferroviaire dans le transport de marchandises d'ici 2030.
Selon une étude du cabinet allemand D-Fine, la législation pourrait détourner jusqu'à 21% du fret ferroviaire vers la route, entraînant une augmentation significative des émissions de CO2. Le débat se poursuivra jusqu'à la prise de position définitive du Conseil européen en juin, suivie de négociations par la prochaine assemblée parlementaire post-élections de 2024.