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Liberté d'expression au travail, le droit à l'insolence





Le 13 Novembre 2023, par La rédaction

Dans une décision récente, la Cour de cassation a clarifié les contours de la liberté d'expression en milieu professionnel, en statuant que l'insolence ou l'insistance ne constituent pas en eux-mêmes des motifs de licenciement.


La liberté d'expression protégée, même en cas de désaccord avec la hiérarchie

La Cour de cassation a rappelé, dans une décision datant d'octobre 2023, que la liberté d'expression des salariés au travail est un droit fondamental. Cette précision juridique intervient dans un contexte où les limites entre l'expression personnelle et les exigences professionnelles peuvent parfois sembler floues. Selon l'AFP, la Cour a souligné que l'insolence ou l'insistance d'un employé envers son supérieur ne sont pas suffisants pour justifier un licenciement. Cette décision marque une étape importante dans la reconnaissance des droits des salariés à s'exprimer librement, même en cas de désaccord avec leur hiérarchie.

La Cour a également précisé que le harcèlement d'un supérieur pour obtenir un avantage ou pour le faire changer d'avis ne relève pas non plus d'un abus de la liberté d'expression. Il est important de noter que cette protection ne s'étend pas aux propos injurieux, diffamatoires ou excessifs, qui restent des motifs légitimes de sanction ou de licenciement.

L'insolence face à la hiérarchie

La décision de la Cour de cassation s'appuie sur un cas précis où un salarié avait été licencié pour avoir harcelé son directeur dans le but d'obtenir des congés non prévus par un accord d'entreprise. L'employé avait insisté de manière répétée, adoptant un ton jugé irrespectueux et traitant son supérieur d'égal à égal, voire de manière subordonnée. Malgré le caractère inapproprié de son comportement, la Cour a estimé que celui-ci ne constituait pas un abus de la liberté d'expression, car il n'était ni injurieux, ni diffamatoire, ni excessif.

Cette décision réaffirme le droit des salariés à s'exprimer, tout en soulignant la nécessité de respecter certaines limites. Elle s'inscrit dans la continuité d'une jurisprudence déjà établie en janvier 2020, où la Cour avait jugé que des remarques désagréables ne justifiaient pas nécessairement une sanction.



Tags : travail

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