Un collectif budgétaire va ainsi être annoncé par le premier ministre, pour la fin juin, dans le but de générer de « nouvelles économies » d'après le rapporteur de la commission des finances de l'Assemblée nationale, Christian Eckert. Il reste à Manuel Valls à préciser les contours de ce collectif, ce qu'il pourrait annoncer durant son discours de politique générale. Ça n'est pas tout : le premier ministre a également évoqué devant les députés socialistes que la trajectoire budgétaire triennale, celle-là même qui sert de base aux discussions avec la Commission européenne, sera repoussée à fin avril. Il devrait même y avoir un vote du parlement sur la question. Un écho aux très difficiles négociations qui s'annoncent entre Paris et Bruxelles concernant l'objectif du déficit calé sur les 3% du PIB, que la France n'arrivera vraisemblablement pas à atteindre d'ici 2015.
Le plan d'économies de 50 milliards d'euros d'ici à 2017 va forcément toucher toutes les bourses : santé, hôpital, éducation… L'État va devoir également mettre la main à la poche et réduire son train de vie. Le gel du point d'indice des fonctionnaires est ainsi évoqué, pour la cinquième année consécutive (et qui pourrait se poursuivre en 2016); le rabotage des salaires des hauts fonctionnaires est aussi sur la table.
Dans l'Éducation nationale, le nombre de profs embauchés passerait de 60 000 (promesse de François Hollande durant la présidentielle) à 15 000, voire 10 000. Le patrimoine immobilier serait mis à contribution : cessions et augmentation des loyers sont au menu. Le but de l'exercice est d'obtenir la stabilité ou presque de la masse salariale de l'État, ce qui va représenter pour 2014 un budget de 80,6 milliards d'euros.