L'État au chevet d'Air France
Air France fait certainement partie des entreprises les plus aidées par les pouvoirs publics depuis le déclenchement de la crise sanitaire. L'entreprise a ainsi reçu 7 milliards d'euros l'an dernier, et en attendant que le trafic aérien revienne à ses niveaux d'avant la pandémie, le gouvernement français fait un nouveau geste d'ampleur. Bruxelles l'autorise en effet à convertir 3 milliards d'euros du prêt d'État en fonds propre, ainsi qu'une augmentation de capital pouvant aller jusqu'à un milliard d'euros. 4 milliards en tout, ce qui représente « une bonne nouvelle pour Air France et une bonne nouvelle pour tous les Français », a affirmé Bruno Le Maire au micro de France Inter.
Plusieurs conditions ont été posées par Bruxelles pour autoriser cette nouvelle aide publique. « Tant que la recapitalisation n’est pas remboursée à 100%, Air France et sa holding sont soumis à une interdiction de dividendes », explique la Commission européenne qui a aussi exigé que l'aide assurait « une rémunération suffisante à l’Etat français ». Par ailleurs, Air France a dû céder 18 créneaux horaires de décollage et d'atterrissage à l'aéroport d'Orly.
Plusieurs conditions ont été posées par Bruxelles pour autoriser cette nouvelle aide publique. « Tant que la recapitalisation n’est pas remboursée à 100%, Air France et sa holding sont soumis à une interdiction de dividendes », explique la Commission européenne qui a aussi exigé que l'aide assurait « une rémunération suffisante à l’Etat français ». Par ailleurs, Air France a dû céder 18 créneaux horaires de décollage et d'atterrissage à l'aéroport d'Orly.
18 créneaux cédés
La Commission avait demandé 24 créneaux à l'origine, mais finalement le gouvernement est parvenu à réduire cette exigence. « Cela représente 4% des créneaux dont dispose déjà Air France sur Orly, donc vous voyez que c'est raisonnable », précise le ministre de l'Économie. Néanmoins, ces créneaux devront être cédés à des compagnies qui respectent « rigoureusement les règles sociales et fiscales de l'Etat français ». La France monte à 30% du capital d'Air France, contre 14,3% actuellement.
Air France, qui a prévu une perte d'exploitation à hauteur de 1,3 milliard d'euros au premier trimestre, n'est pas sortie de l'ornière mais la compagnie peut compter sur le soutien indéfectible de l'État français. « Ces premières mesures de recapitalisation constituent une étape importante pour notre groupe dans cette période exceptionnellement difficile », écrit Ben Smith, le directeur général de l'entreprise.
Air France, qui a prévu une perte d'exploitation à hauteur de 1,3 milliard d'euros au premier trimestre, n'est pas sortie de l'ornière mais la compagnie peut compter sur le soutien indéfectible de l'État français. « Ces premières mesures de recapitalisation constituent une étape importante pour notre groupe dans cette période exceptionnellement difficile », écrit Ben Smith, le directeur général de l'entreprise.