Pétrole : toujours moins cher

Considéré par beaucoup comme le patron de l'Organisation des pays producteurs de pétrole, Ali al-Naimi le ministre saoudien du pétrole a donné une feuille de route claire pour l'organisme. Au Financial Times, il a en effet déclaré qu'il n'était pas dans l'intérêt de l'OPEP de baisser leur production afin de faire remonter les prix. Et même si le baril descendait à 20$, assure t-il.

Pourquoi une telle détermination ? Pour deux raisons. La première est que le coût de production d'un baril est très faible, de l'ordre de 4 à 5$. Même à 20$, les pays producteurs continueraient d'engranger les bénéfices. Mais surtout, il s'agit de regagner les parts de marché perdues face aux sources alternatives de production de pétrole.

Ali al-Naimi tout tout l'OPEP voient en effet d'un mauvais œil l'indépendance énergétique et les profits générés par les États-Unis de leur production de gaz et de pétrole de schiste. Ceux qui extraient cette énergie du sol du pays gagnent non seulement des parts de marché, mais également beaucoup d'argent… avec un baril dont le prix oscille entre 70 et 80$. 

Mais avec un pétrole si bon marché, nul doute que les consommateurs vont se tourner à nouveau vers le pétrole de l'OPEP, délaissant une production locale bien trop chère. La bombe à retardement a été dégoupillé : la bulle autour du pétrole de schiste va t-elle exploser ?