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Renault va supprimer 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France





Le 30 Mai 2020, par François Lapierre

Renault va réduire la voilure et les effectifs dans l'espoir de rester toujours en piste après la paralysie de l'économie en raison du confinement. L'objectif est de réaliser plus de 2 milliards d'euros d'économie sur trois ans.


2,15 milliards d'euros d'économies

Réduction des effectifs, fermeture d'usine, rationalisation de la production : Renault a sorti la grosse artillerie pour tenter de redresser des comptes bien mal en point. La santé du constructeur automobile était déjà chancelante avant même l'épisode du coronavirus. Il s'agit désormais de mettre les grands moyens pour sortir de l'ornière. L'entreprise a annoncé son intention de réaliser 2,15 milliards d'euros d'économies annuelles sur ses coûts fixes. Les mesures sur l'outil industriel dégageront 650 millions d'euros, avec 800 millions supplémentaires provenant de la réduction des coûts dans l'ingénierie. D'ici 2026, le groupe passera de 13 à 4 plateformes, « chacune permettant la production de plus de 600.000 véhicules par an », a expliqué Clothilde Delbos, la directrice générale intérimaire de la marque au losange.

Pas question toutefois de revoir le rythme de lancement des nouveaux véhicules. 22 lancements sont prévus sur les trois prochaines années. Néanmoins, les capacités mondiales vont reculer, de 4 millions actuellement, à 3,3 millions. Ce plan d'économies repose sur une baisse des effectifs : 15.000 emplois dans le monde vont être supprimés, dont 4.600 en France, sans licenciement sec promet la direction.

Un seul site va fermer

D'ici 2022, un seul site sera fermé : l'usine de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), qui emploie 260 personnes. L'activité de recyclage des pièces sera transférée à l'usine de Flint (Yvelines), qui compte 2.600 salariés. Après la fin de la production de la Zoé prévue en 2014, le site va être reconverti. Pour ce qui concerne la Fonderie de Bretagne qui était menacée (400 emplois), Renault lance une « revue stratégique » : la région Bretagne est associée pour réfléchir à l'avenir de l'usine. Il en va de même pour l'usine de Dieppe (400 emplois également), qui produit l'Alpine A110, mais « pas suffisamment », a déploré le président du groupe, Jean-Dominique Senard.

Les sites de Douai et de Maubeuge pourraient fusionner afin de créer un centre d'excellence dans le domaine des véhicules électriques et utilitaires légers. La production de la Kangoo électrique sera transférée à l'usine de Douai, où sont assemblés les Espace, Scenic et Talisman. Pour ce qui concerne l'international, Renault suspend des projets d'augmentation de capacités au Maroc et en Roumanie, et va étudier l’adaptation des capacités de production en Russie et la rationalisation de la fabrication de boîtes de vitesse dans le monde.



Tags : renault

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