Un contrôle technique pour les voitures sans permis

Dès l'année prochaine, les deux et trois roues motorisés ainsi que les voitures sans permis seront soumis à un contrôle technique obligatoire. Cette mesure, attendue après de longues discussions, marque un tournant dans la politique de sécurité routière française. Les véhicules concernés devront passer leur premier contrôle technique selon un calendrier échelonné basé sur leur année d’immatriculation. Ainsi, les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 2017 seront les premiers concernés en 2024.

La périodicité du contrôle technique pour ces nouvelles catégories de véhicules suit un schéma particulier. Après le premier contrôle cinq ans après l'immatriculation, les contrôles suivants auront lieu tous les trois ans. Cette fréquence est plus espacée comparée à celle des voitures particulières. Les éléments contrôlés, au nombre de 78 points pour les deux et trois roues et les voitures sans permis, seront moins nombreux que pour les véhicules légers mais couvriront des aspects essentiels comme les équipements de freinage, la direction, les feux, et les émissions polluantes.

La mise en œuvre de cette réglementation implique une formation spécifique pour les contrôleurs techniques. Ceux déjà agréés pour les véhicules légers ou lourds devront suivre une formation de 33 heures, tandis que les nouveaux contrôleurs devront se former pendant 140 heures. Cela pourrait signifier que tous les centres de contrôle technique ne proposeront pas ces services pour les deux-trois roues et voitures sans permis.

La France se distingue en Europe par sa forte proportion de voitures sans permis, avec près de 305.000 immatriculations à fin 2020 et la moitié des ventes européennes réalisées sur son territoire. Cette spécificité rend la mise en place de ce contrôle technique d'autant plus importante. Elle intervient dans un contexte où d'autres pays, comme l'Italie et l'Espagne, ont déjà adopté des mesures similaires, bien que moins répandues.