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Le chausseur Minelli en redressement judiciaire





Le 29 Septembre 2023, par Aurélien Delacroix

Le tribunal de commerce de Marseille a placé la marque de chaussures Minelli en redressement judiciaire pour « préparer la cession à un nouvel actionnaire ». Employant 500 personnes et possédant 120 points de vente, Minelli est la dernière enseigne en date à subir les dommages d'un secteur fragilisé.


Les espoirs de la direction de Minelli

La décision de redressement judiciaire a été annoncée par la direction de Minelli, avec l'espoir qu'elle fournira à l'entreprise une « bouffée d'oxygène financière ». Il y a peu de temps, en 2022, Minelli avait été rachetée par les dirigeants de San Marina, une autre enseigne de chaussures marseillaise, qui a été liquidée en février dernier. Le tribunal de commerce de Marseille avait alors exprimé des regrets, indiquant qu'aucun projet de reprise sérieux n'avait été soutenu pour San Marina, « faute d'investisseur ».

Minelli a été fondée en 1973 et, au début de l'année 2022, elle employait encore 700 salariés dans 14 pays. Elle était auparavant détenue par Vivarte, un ancien géant du textile français. La marque est principalement axée sur les chaussures pour femmes et les articles de maroquinerie. La décision du tribunal arrive donc dans un contexte où l'enseigne, malgré son histoire et son envergure, n'a pas échappé aux difficultés économiques actuelles.

Crise globale dans le prêt-à-porter

Minelli n'est pas un cas isolé dans le secteur du prêt-à-porter en France. Des marques renommées comme Camaïeu, Burton of London, Gap France, André, San Marina, Kaporal, et bien d'autres ont fait les frais d'une série de problèmes économiques. Parmi eux, la pandémie, l'inflation, l'augmentation des coûts énergétiques, des matières premières, des loyers et des salaires, ainsi que la concurrence accrue de la seconde main et de la « fast fashion ».

Camaïeu en est un exemple marquant, ayant été liquidée en septembre 2022, entraînant le licenciement de 2.100 salariés. D'autres marques, comme Naf Naf ou Burton of London, sont également en redressement judiciaire. Par ailleurs, certaines entreprises se voient contraintes de réduire leur personnel et de fermer des magasins pour survivre, comme Princesse Tam Tam, Comptoir des Cotonniers ou Pimkie.




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