
François Hollande, en déplacement à Bruxelles, a commenté les chiffres en ces termes : « C’est encore trop. Mais il y a une évidente décélération par rapport à ce que nous constations il y a un an où le chômage augmentait de 30 à 40.000 par mois. » En effet, la hausse a été de 10 000 demandeurs d'emploi sur deux mois, soit 5 000 par mois.
Mais si une « décélération » est au rendez-vous, de plus en plus de personnes trouvent impossible pour le gouvernement de maintenir sa promesse d'inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année. Theirry Lepaon, leader de la CGT, reste sceptique et déclare dans une interview aux Echos ce vendredi que le gouvernement n'est pas proche de réussir cette inversion.
Un manque de réussite dans ce domaine entraînerait une crise de confiance envers le gouvernement et sa politique de relance économique, qui ne font déjà pas l'unanimité en France. Le ministre de l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, est conscient de ce risque et déclarait, mardi 22 octobre 2013, que : « si dans deux mois, il n'y a pas l'inversion de la courbe du chômage (...) alors qu'on a tout mobilisé pour cela, la crédibilité de ce gouvernement sera là fondamentalement entamée »
François Hollande se veut donc positif sur la question et maintient son cap : inverser la courbe du chômage avant la fin de 2013. Une inversion qu'il soumet à une condition : la reprise. « Plus forte sera la reprise -et pour l'instant, elle est encore trop timide-, plus certaine sera l'inversion de la courbe du chômage »